
Comprendre la complexité de l’atypie
Être « atypique », c’est vivre autrement : penser vite, ressentir fort, apprendre différemment.
Derrière ces différences, il n’y a ni défaut ni faiblesse, mais un fonctionnement neurologique particulier qui demande d’être compris dans sa globalité.
Les troubles DYS, le TDA/H, l’autisme ou encore l’hypersensibilité ne se limitent pas à des difficultés d’apprentissage ou de comportement. Ils touchent aussi le corps, les émotions, la confiance, les relations et la vie familiale.
C’est pourquoi, à la Maison des Atypiques, nous croyons profondément à une prise en charge pluridisciplinaire : plusieurs professions, unies par un même objectif accompagner la personne dans toutes ses dimensions.
1. Une vision holistique de la prise en charge
Chaque atypique est un monde à part. Pour l’accompagner, il faut croiser les regards, relier les savoirs et coopérer autour de la personne et de sa famille.
La richesse de la Maison des Atypiques, c’est justement cette synergie entre différentes professions, chacune apportant sa contribution à l’équilibre global :
- La psychologie : pour comprendre le fonctionnement intérieur, réguler les émotions et dénouer les angoisses.
- La neuropédagogie : pour soutenir les apprentissages en respectant le mode de fonctionnement du cerveau atypique.
- La psychopédagogie : pour relier émotions et cognition, redonner du sens et de la motivation.
- L’éducation spécialisée : pour accompagner le quotidien, développer l’autonomie et renforcer la confiance en soi.
- Le neurofeedback : pour agir sur la régulation cérébrale, améliorer attention, concentration et stabilité émotionnelle.
- L’hypnose : pour lever les blocages inconscients et favoriser la détente profonde.
- La sophrologie : pour renforcer la conscience corporelle, calmer le mental et apaiser la respiration.
- La naturopathie et les Fleurs de Bach : pour soutenir l’équilibre émotionnel et énergétique, favoriser l’harmonie entre corps et esprit.
- Le travail sur les réflexes archaïques : pour libérer les schémas moteurs qui freinent les apprentissages ou la gestion émotionnelle.
- Le massage bien-être : pour détendre, relâcher les tensions et réconcilier la personne avec son corps.
- La médiation animale : pour créer un lien sécurisant et authentique grâce à la présence bienveillante de l’animal.
- L’art-thérapie : pour permettre l’expression des émotions à travers la création, redonner confiance et restaurer la communication non-verbale.
- L’orthopédagogie accompagne la personne dans la consolidation de ses apprentissages, en tenant compte de la mémoire corporelle, du geste, de la perception et de l’organisation spatiale.
Chaque discipline éclaire une facette du fonctionnement atypique, mais c’est leur mise en lien qui permet d’offrir un accompagnement complet, cohérent et profondément humain.
Et parce que chaque parcours est unique, d’autres pratiques et professionnels peuvent également contribuer à cet accompagnement global .
Une personne atypique n’a pas besoin qu’on la « corrige », elle a besoin qu’on lui ouvre plusieurs chemins vers son propre équilibre.
2. Replacer le corps au centre de l’équilibre
Trop souvent, l’accompagnement des personnes atypiques se concentre sur le mental, la cognition ou les apprentissages. On cherche à corriger, à comprendre, à expliquer… mais on oublie parfois le plus évident : le corps est la première boussole de notre équilibre.
Chez beaucoup d’enfants ou d’adultes atypiques, le corps est un territoire complexe, parfois méconnu, voire source d’inconfort. Hypersensibilité, maladresse, troubles du tonus, difficultés posturales, tensions musculaires, troubles digestifs, anxiété corporelle… tout cela traduit un déséquilibre dans la communication entre le corps et le cerveau.
Le corps, premier langage de l’émotion
Avant de pouvoir dire, comprendre ou analyser, nous ressentons.
Une émotion naît d’abord d’une sensation physique : le cœur qui s’accélère, le ventre qui se noue, les épaules qui se contractent. Chez les atypiques, ces signaux sont souvent plus intenses, parfois mal identifiés, ce qui rend la gestion émotionnelle plus difficile.
Remettre le corps au centre, c’est reconnecter la personne à ses sensations, à sa respiration, à ses appuis, à sa présence. C’est lui permettre de décoder les messages du corps avant qu’ils ne deviennent des tempêtes émotionnelles.
Des outils concrets pour réapprendre à habiter son corps
À la Maison des Atypiques, plusieurs approches corporelles se complètent pour restaurer cette harmonie :
- La sophrologie aide à mieux ressentir son corps, à identifier les tensions et à s’en libérer par la respiration et la détente consciente.
- Le travail sur les réflexes archaïques permet de rétablir des fondations neuromotrices stables, favorisant la coordination, la posture et la concentration.
- Le massage bien-être détend le corps en profondeur, favorisant la circulation de l’énergie, le relâchement musculaire et le retour à soi.
- La médiation animale stimule le contact, la confiance, l’expression non verbale et la sécurité affective.
- L’art-thérapie, par le geste créatif, permet de libérer les émotions inscrites dans le corps, souvent indicibles par la parole.
- La respiration consciente ramène le calme intérieur, apaise le système nerveux et améliore la gestion du stress.
- La naturopathie agit sur le terrain global : nutrition adaptée, sommeil réparateur, micronutriments essentiels au bon fonctionnement du système nerveux.
Chaque approche a sa spécificité, mais elles partagent toutes la même philosophie : aider la personne à se réapproprier son corps comme un espace de sécurité et de ressources, et non comme un lieu de contraintes.
L’impact de la détente corporelle sur le cerveau
Les études en neurosciences confirment que la détente physique influence directement la régulation émotionnelle. Quand le corps se relâche, le système nerveux parasympathique s’active : la respiration s’apaise, le rythme cardiaque ralentit, la concentration s’améliore, et le cerveau retrouve sa flexibilité cognitive.
“Quand le corps se détend, le cerveau respire, et les émotions trouvent enfin leur place.”
Cette phrase illustre parfaitement la réalité que nous observons au quotidien : un enfant ou un adulte qui retrouve un sentiment d’ancrage corporel devient plus disponible à l’apprentissage, à la relation et à la joie.
3. Soutenir aussi la famille : l’équilibre collectif
Accompagner une personne atypique, c’est toujours, d’une manière ou d’une autre, accompagner toute une famille. Quand un enfant est en difficulté, c’est souvent tout le foyer qui vacille : les émotions, les repères, les rythmes, le sommeil, la confiance. Les parents deviennent à la fois pilotes, médiateurs, interprètes et protecteurs, souvent au détriment de leur propre équilibre.
Et c’est bien normal : aimer un enfant atypique, c’est vouloir le meilleur pour lui… mais c’est aussi, parfois, s’oublier en chemin.
Les répercussions invisibles sur le système familial
Les parents d’enfants neuroatypiques parlent généralement d’un quotidien en tension permanente : devoir expliquer, gérer les crises, accompagner les apprentissages, rencontrer les professionnels, tout en maintenant le cap de la vie familiale et professionnelle. Cette charge mentale et émotionnelle génère fréquemment :
- de la fatigue chronique,
- un sentiment d’isolement,
- de la culpabilité « je ne fais pas assez bien »,
- ou même de la mésentente au sein du couple.
Sans accompagnement global, c’est la famille entière qui s’épuise.
C’est pourquoi, à la Maison des Atypiques, nous plaçons la famille au cœur de la démarche : elle n’est pas un “contexte”, mais un acteur à part entière du mieux-être.
Accompagner les parents, c’est aussi accompagner l’enfant
L’équilibre émotionnel d’un enfant dépend en grande partie de celui de ses parents.
Lorsqu’un parent retrouve du calme intérieur, de la clarté, et une posture plus confiante, l’enfant le ressent immédiatement. C’est un effet miroir puissant : l’apaisement des adultes crée la sécurité de l’enfant.
C’est pourquoi nous proposons des temps dédiés aux parents :
- des espaces d’écoute, pour déposer leurs émotions sans jugement,
- des conseils éducatifs personnalisés, adaptés au fonctionnement atypique de leur enfant,
- des outils concrets pour mieux gérer les crises, l’attention, le sommeil ou le stress familial,
- et parfois, simplement, une oreille bienveillante, qui rappelle qu’ils ne sont pas seuls dans cette aventure.
Chaque membre de la famille a besoin d’être reconnu dans ce qu’il vit, sans comparaison ni injonction à “faire comme les autres”.
Une famille apaisée, un environnement porteur
Quand le système familial retrouve une forme de stabilité, les progrès de l’enfant deviennent plus fluides.
Les apprentissages s’intègrent mieux, les crises diminuent, les relations s’adoucissent.
Le cadre familial redevient alors un espace de soutien, d’expérimentation et de confiance, et non une zone de tension.
« Prendre soin de la famille, c’est renforcer les racines du mieux-être. »
C’est aussi un des piliers de la philosophie de la Maison des Atypiques : travailler avec la famille, et non autour d’elle, pour créer un équilibre durable entre les besoins de chacun.
4. Un travail d’équipe au service du sens
Derrière chaque accompagnement réussi, il y a une équipe qui se parle, se respecte et se complète. La pluridisciplinarité ne se résume pas à la juxtaposition de professions différentes. Elle repose sur un état d’esprit : celui du partage, de la communication et de la confiance mutuelle.
La complémentarité avant la hiérarchie
À la Maison des Atypiques, chaque professionnel conserve son autonomie et son champ de compétence, mais tous avancent dans la même direction : le bien-être de la personne accompagnée. Ici, il n’y a pas de hiérarchie entre les approches, pas de compétition entre les outils, mais un véritable dialogue de pratiques.
La psychologie éclaire le vécu intérieur, la pédagogie ouvre la voie des apprentissages, la sophrologie et la naturopathie ramènent au corps, l’art-thérapie libère les émotions, et les Fleurs de Bach apaisent les résonances profondes.
Chaque professionnel devient un maillon du même chemin, où la parole de chacun nourrit la réflexion de l’autre.
Des échanges réguliers pour ajuster le parcours
Nos échanges professionnels sont au cœur de cette dynamique :
- partage d’observations (toujours dans le respect de la confidentialité),
- mise en commun d’expériences,
- réflexion collective sur les besoins spécifiques d’un enfant ou d’un adulte.
Ce travail en réseau évite la dispersion, renforce la cohérence des actions, et surtout, rassure la famille, qui se sent entourée, comprise et accompagnée dans la continuité.
Un langage commun : celui de l’humain
Travailler en équipe, c’est aussi apprendre à traduire nos disciplines dans un langage simple, accessible à tous. C’est rendre nos savoirs complémentaires plutôt que cloisonnés, et parler d’une seule voix autour de la personne accompagnée.
La clé, c’est la bienveillance professionnelle : savoir écouter les autres disciplines sans chercher à tout expliquer à travers la sienne.
C’est reconnaître que l’enfant, l’adolescent ou l’adulte que nous accompagnons est bien plus qu’un “cas” ou un “trouble” , c’est une personne complète, avec ses forces, ses limites, ses émotions et son rythme propre.
Une intelligence collective au service du mieux-être
Ce travail d’équipe génère une véritable intelligence collective : chaque regard apporte une nuance, une compréhension nouvelle, un levier d’action différent.
Et c’est cette diversité qui fait la force de la Maison des Atypiques.
« Ensemble, nous avançons plus loin, plus juste et plus humainement. »
Parce qu’au fond, ce qui nous relie tous, c’est cette conviction :
l’équilibre émotionnel, corporel et cognitif ne se construit pas seul, mais dans la rencontre et la coopération.
Une aventure humaine et collective
Ce qui rend la Maison des Atypiques si précieuse à mes yeux, c’est bien plus que la diversité des compétences qu’on y trouve. C’est l’énergie humaine qui s’en dégage. Chaque jour, j’ai la chance de côtoyer des professionnels passionnés, profondément ancrés dans leurs valeurs, et animés par le même désir : soutenir le quotidien des personnes atypiques et de leurs familles.
En tant que praticienne en gestion émotionnelle, naturopathe et conseillère en Fleurs de Bach, j’ai à cœur d’apporter ma pierre à cet équilibre global. Mon approche complète naturellement celles de mes collègues : elle relie le corps et les émotions, elle invite à s’écouter, à se réconcilier avec soi, à trouver cette petite respiration intérieure qui change tout.
Travailler au sein de ce lieu, c’est aussi un plaisir personnel.
Ici, on partage, on échange, on s’entraide. Chacun apporte son regard, son savoir-faire, sa sensibilité. Et c’est cette coopération vivante et sincère qui permet d’accompagner chaque personne avec justesse, respect et humanité.
« À la Maison des Atypiques, nous croyons en la force du collectif, en la richesse des différences, et en la beauté de chaque parcours. »
C’est un bonheur d’y contribuer, jour après jour, aux côtés de professionnels engagés qui, comme moi, croient que le mieux-être n’est pas un but… mais un chemin à parcourir ensemble.
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